And in english...

They are young. They are beautiful. They have an incredible energy and very promising talent. Their names are Sophie and Laurent. Both 26 years old. And they set out to conquer the hearts of children-especially the most forgotten- of Manila and Davao in the Philippines.

Friday, September 24, 2010

Feelings

J'avais consciencieusement écrit au prealable un petit mot relatant le spectacle mais je sens soudainement l'envie d'ecrire autre chose...
Manille...Juste avant de venir on a beaucoup discuté laurent et moi sur nos émotions, nos sentiments, ce que ça nous procure d'etre ici...Etrangement ici nous n'avons que très peu de temps pour nous et pour la réflexion. C'est donc après 10 jours de folies que le besoin de parler nous prend comme ca, sans crier gare...
Que dire? Il y a tellement a dire, tellement de questions sans réponses, tellement de vide parfois qui nous semble incompréhensible. Le vide d'émotions, le vide de larmes, comme si notre coeur était a sec, trop peur d'ouvrir celui-ci de peur qu'il nous tue..Alors on regarde les choses avec distance... On regarde ces gosses mendier dans la rue et crever de faim, sans même un pincement au coeur, on côtoye la misère avec un détachement proche de l'inhumain. Et puis on se demande si on a du coeur, on fini par en parler avec son pote et on sent les larmes monter aux yeux...Que dire de plus? La confusion regne, mais ce qui est sur, c'est que le coeur on ne l'a jamais perdu.

Thursday, September 23, 2010

Bis















Il est 17h, le soleil se couche bientôt…
Comme prévu on revient au bidonville pour partager notre spectacle. Petit à petit les gens (enfants et adultes confondus) apparaissent, ils sortent de leurs cachettes pour nous observer. Il a plu toute l’après-midi, il y a des flaques partout, on décide donc de jouer dans la rue juste à coté. On installe notre corde, gentiment aidés par quelques adultes. Ca comme à grouiller d’enfants …
On se change vite fait dans une des petites maisons. Ils sont un peu moins de cent à nous attendre dehors. On se lance ! Les rires groupés à l’arrivée de nos deux clowns nous mettent en confiance pour la suite. Au fur et à mesure du spectacle je me sens pousser des ailes, mon corps déborde d’énergie, j’en rajoute autant que je peux et saute sur toutes les occasions pour interagir avec les enfants. C’est fort, c’est même très fort ! La sensation d’être suivi et aimé par tous nous traverse. Il y a une énergie positive dans ce bidonville qu’on n’avait peut-être pas encore ressenti jusqu’à présent. En tout cas, pas d’une telle intensité. Qu’est ce qu’on s’amuse !
Fin du spectacle, on se fait assaillir de tous cotés. Les mains se tendent, on passe au contact direct et physique par le biais du fameux « Give me five ! ». L’échange de mains est très important pour les enfants et pour nous même, il permet de remplacer la parole (on n’est pas des pros du Tagalog) et nous permet de conclure la rencontre. On nous demande nos prénoms et on nous remercie chaleureusement. Avec le soutient d’un tel public, nos clowns sont plus sincères et plus justes dans leurs intentions et leurs émotions (de plus en plus grandes). Cela provoque en nous un sentiment de bonheur et une envie de donner de plus en plus. La fatigue n’existe plus…
Cela nous a vraiment touché de voir autant de sourires et d’implications tout au long du spectacle. Je pense que c’était notre meilleure prestation jusqu’à présent. Une fois changés, nous marchons dans la rue à la recherche d’un bar pour discuter le coup avec « Jamming », celui qui nous a fait entrer dans le bidonville. Les enfants nous tiennent par la main, nous demandent déjà quand on reviendra et nous suivent encore pendant quelques centaines de mètres.
Après cet échange d’impressions, on rentre chez nous avec la possibilité de jouer trois jours plus tard dans un autre bidonville, à Tondo (Jamming y connait quelqu’un). Quelle bonne soirée, riche en émotions !
Kuya Laurent

Grand frisson.


Il y a trois jours, alors que nous nous promenions dans la ville avec nos amis volontaires, du haut d’un pont on tombe sur une bande de jeunes super sympas qui nous invitent à venir boire un coup avec eux sur la voie ferrée quelques mètres plus bas, au cœur d’un bidonville(photo) ! Ni une ni deux, on se précipite en dessous du pont, on arrive dans une rue, puis on traverse, penché, un long couloir sombre (on essaie de ne pas prêter attention à l’eau qu’on sent sous nos pieds et qu’on soupçonne être mi-eau, mi- on vous laisse deviner) dans lequel on peut distinguer de petites « maisons » de part et d’autres de celui-ci, puis on se retrouve sur une autre rue et un petit couloir plus tard, on y est ! C’est la fête en bas ! Nous voilà, 5 blancs à fêter avec eux l’anniversaire d’un des leurs ! Leur générosité est hallucinante : cigarettes, gsm (sorte d’alcool fort au citron), rires ! On n’y reste pas longtemps mais on promet de revenir, cette fois, en costume et nez rouge ! Le rendez-vous est fixé : on revient le mercredi à 16h30 jouer pour l’entièreté du bidonville !
Et on est bien sûr au rendez-vous ! Pratiquement toute l’équipe de volontaires nous a accompagnés et c’est parti ! Nous sommes accueillis comme des rois ! On nous propose une maison pour nous changer, les gosses n’arrêtent pas de vouloir jouer avec nous et on semble être l’attraction du jour ! Cette fois, toute l’importance de ce qu’on vient faire dans ce pays prend son sens à mes yeux. Même si ça reste un bonheur de jouer pour les gamins des ONG, ceux-ci commencent à s’habituer à être pris en charge et à recevoir de l’amour et de l’attention de la part des volontaires. Les gamins des bidons-villes n’ont pas cette chance, c’est alors d’autant plus important pour nous de jouer pour eux ! C’est une chance de nous retrouver face à tant de bonheur ! Plus qu’ailleurs, on sent une effervescence, une joie intense de nous rencontrer et de voir le spectacle !
On commence donc, devant une centaine d’enfants, d’ados et de parents, attentifs, réceptifs et souriants ! Et les mots manquent en réalité ! Que dire à part que le spectacle à décollé, que ces gosses nous ont fait pousser des ailes et qu’on a presque jamais autant pris de plaisir ! Quelle émotion bouleversante après le spectacle quand une centaine de gamins t’encerclent, veulent te serrer la main, te faire des « hi five », ou encore recevoir des bisous (à la fin du spectacle, nos clowns tombent éperdument amoureux en se donnant un bisou sur la joue … Bisou qui remporte toujours beaucoup de succès auprès du public, tout âges confondus !) !!! Ca, je n’avais encore jamais ressenti ici et les mots manquent ! Ils me manquaient aussi la bas, et c’était les larmes au coin des yeux que je serrais leurs petites mains en leurs disant mon prénom…
Que dire finalement à part merci … Merci à eux, merci à tous ceux qui ont rendu ça possible et merci à mon partenaire …
Ate Sophie

Emotions...


C’est tôt le matin que nous entamons une journée qui s’annonce riche en émotions. La journée commence donc avec un spectacle prévu à 9h mais qui se joue finalement à 10h…tant mieux, ça nous laisse le temps de nous réveiller un peu !On joue pour une vingtaines d’enfants, et ça se passe…Comme d’hab, un petit débriefing entre nous après pour passer en revue ce qui a marché ou pas, petit repas délicieux gentiment offert par la maison, et hop, on saute dans le jeepney direction la maison , internet d’abord et sieste enfin pour être en forme pour ce qui s’annonce être une expérience mémorable …
Ate Sophie

Tuesday, September 21, 2010

21 septembre

Premier spectacle pour Kanlugan. On arrive plus tot que prevu au bureau de l'association. On est cense jouer sur une place pour des enfants et des ados. Les conditions de jeu etant difficiles dans les rues (souvent encercles d'enfants et de passants), nous avons au prealable modifie le spectacle pour ne faire dos a personne. Mais une fois arrive a l'office, on nous dit que la representation est annulee. Puisqu'on etait quand meme sur place, on demande si on peut jouer pour la vingtaine d'enfants qui font leur sieste au rez de chaussee. Cela ne pose aucun probleme.

Mais etant donne que les enfants on plus ou moins 5 ans( et venaient a peine de se reveiller), que nous n'avons que 4 metres pour jouer et qu'il est impossible d'attacher notre corde, nous decidons d'adapter le spectacle. Nous reprenons alors des idees survenues lors d'impros en Belgique( juste nous deux et le drap). Nous misons cette fois plus sur les emotions et les echanges( plus intimes) avec les petits bouts. Super! Notre angoisse (de savoir si ca allait marcher ou pas) s'estompe et fait place a un bonheur partage. Cela marche des la premiere seconde, ils sont avec nous sans etre jamais effrayes par nos droles de tetes et notre envie d'aller vers eux. Leurs rires et leurs attentions depassent nos esperances, nos clowns sont plus doux et les enfants completement captives. Fin du spectacle: quelques enfants s'empressent d'essayer ce fameux nez rouge, intrigues par ce bel objet. On me compare a mr Bean( pas la premiere fois dans le pays!).
Une paella made in Phillipines ( gluante a souhait!!) nous est gentillement offerte et Sophie, voyant de loin une guitare la taquiner, pousse evidemment la chansonnette!

Kuya Laurent
Cette semaine on joue 4 fois pour une association rencontre via Virlanie.
Elle s'appelle Kanlugan (sa Er-Ma Ministry Inc). C'est une assoc qui se charge d'enfants abuses, negliges et exploites. Ils les acceuillent, les nourissent, les scolarisent, developpent avec eux leurs potentiels et les "bonnes" valeurs. Nous avons rencontre son directeur, Rael, qui adore rigoler...

Sunday, September 19, 2010

C'est gagné !

On apprend la veille qu’on doit jouer deux fois d’affilées dans la matinée, de 9h a 11h. Mais personne ne semble réellement au courant qu’on arrive. Finalement on ne doit jouer qu’une seule fois pour une cinquantaine d’enfants provenant des différentes maisons de VIRLANIE. Le spectacle se déroule dans une cour à l’arrière d’une des maisons. Il y fait très chaud.
Tout le début du spectacle fonctionne, des rires et une belle attention à notre égard. Mais au bout d’une demi heure, certains décrochent un peu, les autres restent attentifs. On bosse dur pour les ramener a nous (il fait vraiment étouffant) et on arrive a la fin du spectacle. Yes ! Mission accomplie. Je crois qu’il n’y a pas un seul enfant qui soit réellement parti. La difficulté est de les garder avec nous pendant 40 minutes (sur une chaise). Ce qui est compliqué, c’est qu’on est chez eux et pas au théâtre. Ignorant les conventions théâtrales que l’on connait en Europe, ils sont libres de partir quand ils le désirent (le plus souvent à la moindre incompréhension). Donc on peut se rassurer en se disant que s’ils ne partent pas avant la fin du spectacle, c’est gagné !
Kuya Laurent

DOUTES


Après un peu de repos bien mérité en dehors de Manille, on revient, chargé à bloc pour jouer pour les enfants de VIRLANIE. On doit jouer deux fois ce matin …ou pas… Bon, avec les Philippins on ne sait jamais très bien, il faut toujours s’attendre à des changements de dernières minutes. Et nous on est servi ! On nous a annulé la vieille au soir (vendredi) notre représentation de dimanche dans les bidons villes (cause de décès. On ne sait pas si le spectacle sera reporté ou non.) et ce matin, très peu au fait du programme de la journée et de notre arrivée, on joue avec du retard et on nous annule une représentation dans le tas ! Déçus … Mais bon, c’est le folklore philippin, faut bien qu’on s’y fasse !
Ce matin donc, une myriade de petits loups nous accueille, nous saute dessus, nous dit « hello », « what’s your name ? » ! Et nous de répondre par des sourires avant de nous apprêter.
Ils sont prêts. Je peux faire mon entrée … Tout se passe à merveille, les enfants réagissent super bien, ça cartonne ! Et puis, au bout de 30 minutes, petit à petit, on sent certains décrocher ! Ca c’est bien la première fois que ça arrive ! Difficile à les maintenir à l’écoute ces petits bouts là ! Laurent et moi faisons notre possible mais on a l’impression de ramer un peu. On remarque que le slow motion derrière le drap a souvent du mal à fonctionner avec les enfants. On va devoir trouver une astuce…
Le spectacle se termine et on ne peut cacher notre petite déception à nos deux amies volontaires qui sont venues nous voir. Elles nous rassurent en nous disant que ça n’avait pas été leur impression, que les enfants avaient l’air de bien accrocher dans la globalité et que de toute façon, ce sont des enfants difficiles à garder en place. C’est vrai que nous sommes peut-être un peu trop exigeants avec nous-mêmes et qu’on a tendance à vouloir les voir rire tous et tout le temps !
Ate Sophie

PAR TOUS LES TEMPS

Une heure pour y arriver, à travers le fourmillement de Manille. Totalement paumés, heureusement nous sommes guidés. On traverse des magasins, des rues, des marchés, des couloirs souterrains et on se retrouve dans une rue plus ou moins calme.
L’entrée du bâtiment donne sur la rue, une trentaine de gosses y jouent entre eux. On installe notre corde, dernière petite vérification avant de jouer sur le trottoir. Maintenant ils sont 45 assis, prêts à regarder notre show. On commence, ça rigole timidement, les enfants sont en observation, captivés par nos deux drôles de personnages. Au fur et à mesure du spectacle, ils se rapprochent de nous. On fini par jouer à un mètre d’eux, presque encerclés car la pluie fait des siennes derrière nous et tombe à seaux. Je suis trempé, les gosses s’abritent et commencent à prendre part physiquement au spectacle (ils tirent sur le drap et circulent entre nous). On doit alors improviser et oublier nos illusions derrière ce drap. On continue tant bien que mal sous la pluie. Là, c’est sûr, l’interaction avec les enfants fonctionne (le spectacle original, un peu moins). Les conditions extérieures nous ont un peu dépassées mais ce n’est pas grave, ils ont ri et ont joué avec nous sans retenue. Une fois le spectacle terminé, on reste environ une heure, jouant avec eux et les prenant dans nos bras. On finit par rentrer chez nous en tricycle à travers Manille, inondée…
Kuya Laurent

OPEN DAY CENTER

OPEN DAY CENTER
Chose souhaitée, chose faite. Le lendemain, on se rend à l’Open Day center, petit centre d’aide aux familles (on peut y laver son linge, manger, et les enfants sont encadrés)
Cette fois l’espace est exigu. Une cinquantaine d’enfants attendent, turbulents, notre arrivée.
On a chaud. Très chaud. La chaleur est écrasante et nous pompe beaucoup d’énergie, mais pas grave, on prend sur nous et on est prêt à tout donner pendant 40 minutes !
Je fais mon entrée. ca commence bien, je réussi à faire pleurer un petit bout de chou ! Qui plus est, celui qui m’a collé dès mon arrivée à l’Open Day center ! Mince ! Ca me perturbe un peu mais je décide de ne pas m’y attarder et de me concentrer sur les 49 autres enfants.
J’ai plus de mal que la vieille, je ne sais pas pourquoi, la sauce prend moins bien qu’au MYRC, et cela pendant un petit temps. Bon, il faut dire que : la corde avait été mal placée dès le départ (trop haute), on avait très peu d’espace et pour couronner le tout il a commencé à pleuvoir à verse, chose qui a entraine un mouvement de foule vers la droite, sur le coté, à trois centimètres de moi … Pas le choix, on doit improviser ! Je sentais qu’il fallait les emmener avec nous ces enfants là, il faut les faire participer. Ni une ni deux, on les embarque dans notre histoire et ça fonctionne (parfois même un peu trop, au péril de notre pauvre matériel qui a faillit se retrouver en deux morceaux ! Mais on a su gérer à temps l’effervescence et l’enthousiasme des enfants et avons appris de cette expérience qu’on ne demandera désormais plus jamais d'aide quand il s’agit de nous battre avec le drap chacun aux extrémités de celui-ci !!Ben oui c’était bête et c’était mon idée..oups oups!)
En gros on s’est retrouvé avec un nouveau spectacle tellement Laurent et moi avons improvisé, mais c’était délectable, surtout le fait d’avoir fait tant participer les enfants ! C’était un spectacle très chaotique mais intéressant.
Ici chaque spectacle est à chaque fois différent et je ressens ici plus que jamais le théâtre et le clown comme étant un « art vivant ». Rien n’est jamais figé, tout est toujours en mouvement, et chaque « accident » est un cadeau du ciel, il rend le spectacle unique et magique.
L’Open Day center se termine donc sur une note positive : On a su gérer les enfants, improvise et en plus on a reçu le plus beau de tous les cadeaux de la terre, des petits sourires pleins leurs petites bouilles trop mignonnes !
Et en plus mon chti bout de chou m’aime toujours, il est revenu nous coller à la fin du spectacle et m’a même jeté un baiser en partant, de quoi faire fondre mon petit cœur tout mou jusqu’à m’en faire verser un chtite larme (toute toute chtite…. )
Ate Sophie


Une petite bouffe sur le pouce et hop c'est reparti, on doit encore jouer deux fois pour le MYRC ( prison pour adolescents, criminels ou simples voleurs de pommes ...).
Suite a notre precedente prestation, on decide de reprendre le spectacle original, et la c est le miracle...


Les conditions de jeu sont semblables à celle qu’on connait en Belgique. On joue à l’intérieur dans une grande salle, barreaux aux fenêtres, normal … On voit de loin les ados nous attendant, assis par terre. On flippe un peu mais un dernier regard à mon partenaire et hop, je me lance. J’avance au milieu de deux rangées de garçons qui n’attendent pas une seconde avant s’éclater de rire ! Ouf ! Ils sont avec moi ! Je me sens pousser des ailes, la confiance revient et la joie de jouer aussi, plus que jamais ! Ca doit se ressentir car les ados sont morts de rire ! On enchaine avec l’arrivée de Laurent qui est à entrer dans les annales-couchée derrière mon drap, je pouvais entendre des rires monter au ciel !

Puis on joue à deux, on se plante, on oublie des trucs, mais pas grave, on est ensemble plus que jamais et on s’emmène jusqu’au bout.

Voila, c’est fini. Le calme revient quelques « hi five » plus tard, et on se retrouve « seul » (il y a toujours un ou deux curieux qui trainent dans les parages pour jouer avec nous), crevé mais heureux. On a 40 minutes pour récupérer car on joue dans la même salle pour d’autres ados. On en profite pour peaufiner quelques détails et régler les quelques petits soucis de mémoires qu’on a rencontré et c’est parti, au bord de l’épuisement total, on y replonge. Un peu inquiet quand même de ne pas tomber dans les vapes tellement la chaleur est intense et l’énergie déployée lors de cette journée aussi, mais l’inquiétude passe vite lorsque les rires reprennent de plus belles. C’est le meilleur énergisant qu’on puisse trouver ! La deuxième est encore meilleure, on n’en revient pas. Exténué et ravi on rentre chez nous, des souvenirs pleins la tête et on s’endort péniblement (dur dur cette nuit là à Manille) sous le ciel chaud et humide de Manille, un léger sourire au coin des lèvres … (sourire qui est quand même vite parti lorsqu’à trois heures du mat les cris, les motos ou encore les coqs un petit peu plus tard nous ont empêcher de fermer l’œil !...Oui Manille c’est ça aussi ….)

On a quand même la pêche et surtout une folle envie d’y retourner !

Ate Sophie


Surprenant le MYRC ! J’etais assez impressionné à l’idée de jouer dans une prison…

Je me disais « ho la la, ça va être dur de les captiver » , ces grands ados enfermés dans des cellules et surveillés par des gardes.

Ca y est, ils s’installent, tous bien alignés et bien sages. Espérons qu’ils rient … Et c’est le cas !

Dès nos premières apparitions, ils se marrent. Tout ce qui constitue notre jeu et nos regards fonctionnent. Cela nous donne plein d’énergie et nous, on se surpasse : Tout est plus grand, le jeu physique, nos émotions, la complicité entre nos deux clowns et celle avec le public, leurs rires. Ils nous ont emportés au-delà de ce qu’on imaginait, on a fait le voyage tous ensemble. Quel pied ! Et malgré la fatigue et la chaleur, on rejoue une deuxième fois pour un autre groupe : Encore mieux ! L’énergie clownesque nous dépasse et on improvise … les retours sont géniaux, pleins de sourires, de « Salamat »(merci) et de « Give me five ». Un véritable échange a eu lieu. La directrice vient nous féliciter, nous remercie. On est ému … Superbe journée !

Kuya Laurent


Tuesday, September 14, 2010


Voici donc le RAC et notre "spectacle retouche" (petit clin d'oeil a Gauthier et a Celine, bonne nouvelle : le RAC n'est plus ce qu'il etait.Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, c'est beaucoup beaucoup moins pire qu'avant).

Nous avons joue devant une trentaine d'enfants qu' on a eu un peu de mal a deride malgre tout. De bons echos quand meme mais un peu de deception personnelle. Bon, manque d'entrainement, et spectacle pas vraiment rode donc, on se dit que c'est pas grave, et puis, on les a quand meme fait marrer!

11 septembre 2010. Divisoria avec la mobile school(Virlanie foundation), equipe de professeurs enseignant en plein air aux enfants des rues.

Notre premiere: situe sur une place au milieu d'un carrefour plus que bruyant et grouillant d'enfants se jetant a notre cou!
C'est dans ce contexte que nous nous sommes jete a l eau!
En parlant d'eau, il a failli nous en tombe une bonne sur la bibine, mais ouf! Le ciel fut avec nous, et les enfants aussi!
Quel bonheur de nous lancer a l'arrache et d'etre accueilli par tant de sourires!
Quelques petites imperfections dans le spectacle, premiers doutes aussi qui nous poussent a plancher sur le spectacle pour l'ameliorer.
Le lendemain donc, on y passe notre journee afin d'etre au point pour le jour suivant car nous jouons au RAC( Reception Action Center), sorte de centre ferme pour tous types de personnes ramasses dans la rue, pour "nettoyer" les rues de Manille. Effectivement, des mendiants dans la ville, ca le fait pas, pas tres bon pour le tourisme...
Nous voici!!Enfin!Apres 5 jours d'abscence, 5 jours de traffics ,de pollution, de fatigue, de bruits, de pluies(parfois), de chaleur, d' incertitudes, de labeurs, d'emotions, , de sourires, de joie, de "what's your name?", de "Kuya", de "Ate", de belles rencontres, de mains tendues, d'yeux ecarquilles, de surprises et d'amour.
Voici en une phrase le resume de 5 jours de spectacle a Manille! En gros...Que du bonheur!

Friday, September 10, 2010

arrivee a manille

OUF on y est! Apres 18 heures de vol dans les pattes, on arrive sur le sol chaud et humide de Manille a ...minuit!Et puis tout va tres vite, on rencontre les benevoles de VIRLANIE, l'assoc chez qui nous logeons, et3h plus tard nous ronflons de bonheur. Accueil super chaleureux, on loge avec des benevoles pour la plupart francophones, on sympathise...cool!
Et puis reveil, avec les chiens qui aboient et le soleil qui tape deja, enfin, si on peut dire..(il tente peniblement de percer la couche de pollution qui regne au dessus de Manille!) vers 7h du mat.
Et puis premiere ballade dans le quartier, on repond aux enfants qui nous sourient en passant, ce qui nous donne la pattate pour jouer...demain! Le grand jour approche, jour que Laurent semble apprehender avec plus de serenite que moi qui suis un chouia plus angoissee...mais tout cela est tres excitant!
On a tout les deux hate de jouer, notre nez rouge fretille d'impatience et notre coeur aussi! En parlant de coeur on vous remercie tous pour vos messages d encouragement, ca fait chaud au...coeur!

A plus avec les news de notre premier pestacle!

Sophie et Laurent (alias Ate and kuya !)

Wednesday, September 8, 2010

C'est parti!

Ce soir Sophie et Laurent prennent l'avion pour Manille et retournent sur les traces qu'ont laissées Gauthier et Céline en 2007. Ils ont préparé un super spectacle avec le sommeil comme fil rouge. Bon c'était un peu speed avant le départ. Il y a des milliers de questions dans leur tête. Mais cela va être formidable. Alors vite de leurs nouvelles!