And in english...

They are young. They are beautiful. They have an incredible energy and very promising talent. Their names are Sophie and Laurent. Both 26 years old. And they set out to conquer the hearts of children-especially the most forgotten- of Manila and Davao in the Philippines.

Tuesday, October 26, 2010

Goodbye The Philippines....

27-10-2010

Here is our very last day in the Philippines. Back in manila we spend our last time with our friends from Virlanie. We've come full circle... 7 weeks of adventures around this beautiful contrasted country: poor and rich at the same time. Rich of smiles, heart and generosity.
The belgian's cold waits for us but sun is shining in our heart! And all of that thanks to Virlanie, Clementine, Claire, Bertille and her mum, Sandie, Lucie, Florianne, Olivier(kuya) ,Heloise, Abbi, Haley, Dewey, Marlene, Naz, Bjorn, Anouk, Helene, Solene, Riza, Vince and their parents, Kurt, Jean, Leah, Jesse, all the amazing foundations that helped us and of course thanks to the philippino children . Thanks for your warm welcome, your help, your support and comprehension. Spending days with you was a real gift that we'll never forget.This trip will forever remain engraved in our heart.
Thanks you all for those magic moments...

Laurent et Sophie
Le 18 septembre....

Et voila notre dernier jour de spectacle. Deux representations dans les bidons villes du bord de mer. On traverse le village, deambulons parmis les maisons en bambous sur pilotis et on decouvre notre espace de jeu :quelque peu etroit et en plein soleil (chance il tape plus que jamais! ) devant un public deja present d'une soixantaine d'enfants inpatients. Il ne me faut que tres peu de temps avant de me rendre compte que cette chaleur aura ma peau! Je deviens ruisseau en 3 minutes et le sable m'est tres peu confortable! Cet inconfort constant nous amene Laurent et moi a dialoguer " franco-clown", style: "ai sabpeinlgueul ...ecourte!" ou "mainsbrulentsursabl faisvit!"ou encore "vaitomberdanslesvap!bsoindombr!" ... En effet, cette chaleur nous pousse a ecourter le spectacle car ce soleil devient insoutenable! Le sable est brulant, et la chute de tension menace de me faire tomber dans les pommes a la fin du spectacle! Quelle aventure!Mais on a reussi!On y est alle jusqu'au bout et de nos petites modifications en direct,les enfants n' y ont vu que du feu et on a fait un tabac! C'est donc en nage, souriants et avec une bouteille d'eau en guise de cerveau qu'on salue les enfants qui, a l'ombre, on pu profiter a fond de nos aventures clownesques!

On a deux heures pour foncer a l'hotel prendre une douche, laver nos costumes, les secher et manger rapidos un poulet grille. On joue dans l'aprem dans le meme contexte. Meme environnement mais cette fois on est a l'ombre! YES!! On est encore plus a l'etroit mais on s'en fout, on donne le paquet, le tout pour le tout, notre ultime energie est pour eux et ils nous le rendent bien! C'est l'eclate! C'etait une magnifique derniere ...

Ate Sophie
Le 18 octobre


Voila! Ca y est !
C'est le grand jour... nos 2 dernieres representations sur le sol de Davao et donc sur le sol philippin! Snif...
On joue 2 fois aujourdhui et on espere que cela sera memorable.
La premiere se deroule en bord de plage. Maisons sur pilotis, sable, boue, odeurs de toutes sortes, dechets et surtout plein d'enfants partout.
On a pas trop le choix pour placer notre corde, on est oblige de s'installer entre une cabane et un arbre, en plein soleil! Et il fait tres chaud, le soleil cogne en ce debut de matinee. On se change vite dans un pilotis et on commence... et ca marche tres bien!
Il y a ici environ 60 enfants et leurs parents, on s'amuse beaucoup... je dirai meme que l'on se donne mais le soleil s'avere plus fort que nous sur ce coup la!
On depense enormement d'energie et d 'eau. Il faut qu'on calme un peu notre rythme car il est difficilen gerer notre respiration. Avant la fin du show, Sophie me fait comprendre que la chaleur est trop intense... on decide alors d'ecourter la fin et d'aller a l'essentiel!
Histoire de ne pas devoir reanimer un clown tombe en syncope...
Les enfants sont ravis , nous aussi! On a eu tres chaud.
Apres le spectacle, on nous propose de luncher. Mais pour une fois on decline l'invitation car il est important pour nous de nous reposer un peu (se debarrasser du sable qui colle sur notre peau et nos vetements). Il nous faut au moins ca afin d'etre au meilleur de notre forme pour la derniere des dernieres...

Kuya Laurent



Toujours le 18 octobre


On repart dans l'apres midi vers ... une plage une fois encore.
Meme topo. On joue dans le sable pour tout un quartier sur pilotis.
Cette fois, on est a l'ombre pour jouer, ouf! L'endroit est assez exigu mais il y a enormement d'enfants et de parents (bcp plus que ce matin). Et puis c'est notre derniere!

Finalement, on est encercle , il y a des yeux dans tous les coins. C'est une ambiance plutot intime, on est entre nous! On aurai pas pu esperer mieux pour la derniere, les conditions s'y prettent parfaitement bien. Et on s'eclate totalement, les rires volent! On est tous en harmonie, l'energie circule chez chacun de nous. On ne pense plus a la fatigue, ce qui compte c'est ce fameux echange vital qui peut exister entre un clown et son public, le besoin urgent de tous nous maintenir dans un meme univers le temps d'un spectacle!

Pouvoir encore etablir ce rapport de jeu et d'amour, de compassion et de respect avec ces petits oublies. Etre clown tant qu'on le peut encore, pour ces derniers petits visages curieux, ces derniers sourires s'offrants a nous, ces dernieres mains tendues, ces derniers regards brillants...
Adios les enfants! Vous nous touchez au plus profond de notre ame par ce que vous etes et ce que vous vivez! Nos pensees les plus tendres sont pour vous.
Merci! Maraming Salamat Bata!
Merci pour votre courage et votre force!
Merci de votre cadeau, le plus beau sourire du monde accompagne du rire genereux de la misere!


Kuya Laurent

Thursday, October 21, 2010

Le 16 octobre


On arrive a l'office de l'ong vers 8h du mat, et on attend encore 1h avant de prendre la route...
Une heure de trajet plus tard, on est enfin sur place. C'est aujourd'hui qu'ils fetent les enfants qui se trouvent deja en pleine activite. On decide de faire passer le temps en se remettant a niveau question basket, c'est pas gagne!
Enfin c'est a nous de jouer... tout se deroule a merveille jusque vers la fin du spectacle. Les partenaires de l'assoc ont la bonne idee de distribuer de la nourriture aux enfants... Haha! En une fraction de seconde notre public, jusque-la assez receptif, detourne le regard et se met a manger (evidement).
On continue tant bien que mal, mais on se sent completement inutile. Un des ados y rajoute son petit grain de sel en jouant avec sa platine et ses baffles juste a 10 metres de nous. C'est comme si on n'existait plus! On rame dur pour les ravoir (heureusement qu'ils mangent vite) et on fini le spectacle un peu frustre faut l'avouer!

Kuya Laurent



Toujours le 16 octobre


On nous remet dans la jeep pour aller luncher "local" en pleine foret. Cela nous donne un second souffle avant de rejoindre un autre terrain de basket ou on joue pour les familles d'un barangay.
Excellent! On a un public super investi en face de nous et on se sent a nouveau bien dans nos pompes de clowns! Yes!

Kuya Laurent

Wednesday, October 20, 2010

Le 15 octobre

"UCCP Pag-Ugmad Sa Kabattan Foundation, Inc"

Apres un peu de repos, on joue dans le milieu de l'aprem au People's Park, en plein centre.
Il y a pas mal de monde et notre emplacement de jeu se situe entre deux arbres, juste devant un grand terrain d'herbe! Parfait! Mais juste avant de commencer, la pluie fait des siennes! On se retrouve des lors a jouer dans un endroit qui est plus isole dans le parc, sorte de couloir de batiment couvert. Du coup, il y a forcement moins de public.
On l'avoue, petite perte d'amusement, d'autant plus que notre hote se mele un peu du spectacle et donne des indications ("fausses") aux enfants pendant que nous jouons!! Ce qui nous pertube et pertube l'histoire sensee se derouler entre nos deux clowns... A chaque jour ses imprevus! Fin du show, seance photos obligatoire, petit repas offert et au dodo!

Kuya Laurent

Saturday, October 16, 2010

Le 14 septembre 2010

Apres l'episode malheureux de ce matin, on arrive dans l'apres-midi sur le terrain de basquet d'Agdao, mignon village en banlieue. On place notre corde, comme d'hab, on se change dans une petite biqoque a cote, comme d'hab, et je fais mon entree devant un petit public qui se remplira au fur et a mesure...comme d'hab! Et puis, un je-ne-sais quoi inhabituel vient frapper le spectacle...C'est moi qui rame rame rame et rerame!Je n y arrive pas, je n'y arrive plus. Perte du plaisir, fatigue mentale et corporelle, un grand tout qui dit NON! Pourtant j'essaie, je fais de mon mieux pour Laurent et les enfants (qui heureusement n'y ont vu que du feu), mais rien a faire, je cale. Spectacle un peu mou, Laurent qui tente de redresser le bazar, bref... Bon, ca n'a pas ete le flop total non plus! Les enfants etaient ravi, ca riait beaucoup quand meme et on a "Hi fiver" dans je ne sais plus combien de mains ce jour la! De plus le depart en voiture s'est fait en grande pompes: on a eu droit a une horde de fans courant derriere la voiture(a peu de choses pres!)! Deux stars nous etions! N'empeche, artistiquement, je suis decue et desolee pour Laurent. Pas cool pour lui, mais c'est ma journee craquage! Je pete un petit plomb, me sens anormale parce que laurent gere ca comme un grand et moi...La, besoin de mon espace, besoin de silence, besoin de dormir (bien), besoin d'ecrire, de lire, d'avoir du temps pour moi, de reflechir, me retrouver, flaner sans etre accostee toute les dix secondes par un taximan ou autre... Je suis epuisee.. On en parle un peu tout les deux: je dois absolument tenir le coup, je le sais, ca ne se reproduira plus mais il me faut un peu de silence juste un peu de silence..ce qui est un enorme luxe ici! He bien, ce silence, je l ai eu! Epuises nous sommes rentres a l'hotel vers 21h. Rapide douche pour ne plus coller et puis la grande fatigue! Le temps que Laurent paie l'hotel a la reception, j'etais deja dans les bras de Morphee! Et ce jusqu'au petit matin 10h! QUEL BONHEUR!! MERCI! je me sens revigoree, en forme comme jamais! J'ai eu ma nuit et mon silence le matin! Pas de rush ni de tete dans le pate, mais du temps pour un bon petit dej! La classe! Et ca porte ses fruits! On joue l'aprem dans un grand parc tout pres de notre hotel, et j'ai juste la patate! L'envie m'est revenue! Ouf! Et moi qui me croyait anormale! Je me sens a nouveau moi-meme, meme si je sais au fond de moi que ce sera de courte duree car ce voyage est magnifique, merveilleux, magique, drole, terrible, triste, beau, intense, Chaud et froid (air co oblige),bruyant, boueux, collant, charmant, luxuriant, revoltant, gras (leur nourriture!!Mon Dieu!), pluvieux, ensoleille, vivant, souriant,pleins d'enfants mais...Epuisant! J'ai pris assez pour me ressourcer mais je dromirais bien encore 48h d'affilee! :-)

Ate Sophie

Wednesday, October 13, 2010

Centre de detention

Voila,apres deux heures de routes dans la campagne, nous arrivons enfin a destination : Le centre de detention pour filles. Ce charmant (oui oui, il est plutot charmant! nature partout, petit jardin, petits cottages sympas...Hormis les grillages et les barbeles autour du terrain, on se croirait dans un mignon petit resort! je trouve ca plutot bien pour le moral de ces detenues qui n'ont en grande partie commis que de petits delits comme la drogue...) endroit abrite donc une centaines de detenues adultes de tout ages. C'est la premiere fois que nous allons jouer pour un public adultes et exlusivement feminin. Advienne que pourra, nous sommes curieux de voir ce qu'il va se passer...
Mon arrivee suscite deja quelques petits rires timides ainsi qu'une curiosite sans borne quant a mon petit bijou sur la langue... comique! Au fur et a mesure, elles rentrent dans notre petite bulle de bonheur et on a droit a de franches rigolades! Laurent et moi on y va a fond les embarquant avec nous pour une destination sourire d'une heure! Wouahou! Ca a marche du tonnerre! Comme ca, on aurait pas cru! Notre coordinatrice est ravie, d'autant plus que des eclats de rire comme ca, il y en a peu par ici, meme les sourires sont rares au centre de detention. A vrai dire, les eclats de rire feminins sont bannis des philippines! En effet, pour les philippins rire fort est un signe de drague, cela attire la gent masculine! Celles qui rient fort sont des "allumeuses", et autant dire qu'ici c'est extremement mal vu! Les hommes peuvent bien entendu, mais les filles se doivent de contenir leur joie et de rire le plus discretement possible... C'est vrai qu'on avait deja remarque cela avec Laurent, mais on se disait que ca devait surement etre de la timidite...En realite c'est de la grosse frustration! Laurent et moi sommes des lors encore plus content d'avoir pu rendre le rire possible pour elles pendant une heure!
Il est 11h lorsque nous avons fini le spectacle. Encore fatigue de la courte nuit que nous avons passe, on pense rentre tot et se reposer mais...On se fait encore inviter! A manger d'abord, ensuite a aller visiter une lage de sable noire avec notre adorable et intelligente coordinatrice. Le probleme c'est que leur accent est vraiment dur a comprendre et cela demande une grande concentration de notre part! concentration qu'on a parfois pas la force d'avoir! A bout, on a tenu le coup jusque 17h, heure d'arrivee a notre hotel! enfin SEUL!!! Encore internet a faire...encore manger... et puis dodo! Lendemain reveil a 8h30 car on vient nous chercher a 9h30 pour nous emmener au terrain de basquet ou nous avions promis de jouer pour les ados qu'on avait rencontre.
Arrive la bas, personne dans le bureau pour nous acceuillir. Ah si, une personne qui ne savait meme pas qui nous etions! Ils nous ont oublie... Nous avons ete faire signe un papier deux jours avant de jouer par le captain du quartier et celui-ci a oublie que le 14 etait le premier jour de sa campagne pour les elections! Personne n'est libre dans le quartier, ils ont tous autre chose a faire, et nous, on est juste comme deux idiots sur le pas de la porte, nos affaires sur le dos, prets a jouer...Ce qu'on est frustre! C'est le quartier musulman, et ce n'est pas safe d'y jouer sans etre encadre. Donc on renonce... Bah, du coup on a notre matinee!Ouais... Bon pas grave, on joue l'aprem pour une autre assoc! Suite aux prochaines aventures...

Ate Sophie



Comme l'a deja dit Sophie, c'est une prison assez "mignonne"! Et pour une premiere sur le sol de Davao, on a de la chance... car on aime vraiment jouer dans les prisons!
Le show debute et j'entends deja les nombreux rires... A mon tour d'entrer en scene, du pur bonheur! L'energie de ces femmes est super positive, j'improvise quelques trucs et parviens (plus que d'habitude) a entrer en interaction avec elles. C'est beaucoup trop bien! Un sourire sur chacun de ces visages, dont certains n'avaient plus montre leurs dents depuis longtemps!

Kuya Laurent

Davao nous voici!

Apres toutes ces aventures, nous voici sur le sol de Mindanao! Davao nous voici! D'abord l'hotel...Hmm..tout est bien plus cher qu'on ne le pense et les moins chers sont pris..Bon , pas grave, on s'informe et on trouve BS inn dans le quartier...heu...ben..des mecanos? Le top du top, le quartier industriel! Ca va etre super davao...arrive devant l'hotel on se dit: "houlalalalala! le batiment a l'air d'avoir un siecle et ca a l'air de cases toutes pourries, toutes grises..pas le choix. Un peu depites, on y entre et la, bonne surprise! Ne jamais se fier aux apparences, c'est parfois moins pire que ce qu'on ne croit! Je ne dirais pas bien, juste moins pire! La chambre est grande, la tele fonctionne, ca sent la peinture parce qu'ils repeignent notre etage mais a part ca...bon, ca fera l'affaire pour cette nuit! le lendemain decouverte du quartier , nouveaux amis bourres qui nous offrent vodka pomme! Chansons rires et alcool partages, on leur promet de venir jouer dans le quartier. Pour se faire, on doit demander au captain du quartier et le rendez vous est pris le lendemain.En passant, on nous a quand meme dit que le quartier n'est pas des masses secure, mais avec nos nouveaux potes, on est protege!La classe!
le lendemain donc, journee chargee: RDV avec leah genson, qui nous concocte un super progamme: 5 dates!, puis une autre assoc, deux dates, et enfin RDV chez le captain qui accepte que nous jouions le 14 au matin! 8 dates toutes chaudes en un jour de temps. Content de notre petite journee, on decide de profiter du quartier qui offre des commerces de secondes mains super interessants! fin d'aprem shopping et fin de journee internet.On y passe trois heures, rien ne fonctionne, comme d'hab. je n'en peux plus (aime pas trop trop l'electronique moi, surtout quand ca ne marche pas! et ici, nous n'avons que des miseres a ce niveau la!), je deviens irritante et le pauvre Laurent qui doit supporter ca...Pas cool! On finit devant esprits criminels (ca fait tres europeens en un coup mon histoire n'est-il pas?), et on ronfle a 23h(ne manquant pas de me reveiller deux trois fois, trop chaud...puis trop froid...puis trop de bruit!haaaaaaaaaaaaaaaa!). Lever a 6h45, (qui se transforme vite en 7h15 tellement nos yeux sont gonfles de sommeil) on vient nous chercher a 8h parce qu'on joue pour une prison pour femmes a 10h. Et oui, c'est ca la vie de 2 clowns sans frontieres...

Ate Sophie

Casper...houuuuu....

Tout d'abord merci Laurent pour avoir pris le relais...ces 6 derniers jours ayant ete forts eprouvant, je me sentais l'humeur passive et le corps trop mou pour tapoter sur le clavier! Mais des choses a raconter, j en ai!

je commencerais par le plus insolite...
C'est donc au coeur de la luxuriante ile de Cordova, dans une ecole en construction que nous nous appretons a jouer dans une salle poussiereuse pour une petite centaine d'enfants tout sourire.
La presentation terminee et les photos capturees, on rentre a l'office ou on nous attend(encore) pour manger!Repue, je m'ecarte deux trois minutes histoire de jeter un rapide coup d'oeil aux photos du spectacle. Sur l'une d'entre elles je me trouve une triste mine (pour ne pas dire, une sale gueule!), et je decide de zoomer un coup voir ce qui cloche dans l'affaire...chose etrange...il y a comme une lumiere blanche en dessous de mon visage effectivement disgracieux, et plus je m'approche plus je. M'arrete net. Appelle laurent direct. J'ai des frissons sur le corps et je panique(un peu). Sur cette tache blanche se dessine "nettement" le visage d'un homme, le regard contrarie dirige vers le sol. Laurent peut le distinguer aussi. Il faut savoir qu'une semaine auparavant, nous avions passe une soiree arrosee en compagnie de Dewey et Haley qui nous ont parle fantomes toute la soiree, photos a la clef!Et cette "apparition" sur ma photo ressemble fortement a celles qu'ils nous ont montre! De suite, la directrice ainsi que notre "coordinatrice" y jettent un oeil et on passe en revue toutes les photos du spectacle. Sur certaines autres on peut voir d'etranges formes lumineuses un peu partout dans la piece...Bizarre. La directrice nous apprend a ce moment la que plusieurs enfants ont deja vu des fantomes roder dans les parages...Ceux-ci ont parait-il, l'habitude de "vivre" (hihihi) dans de grands arbres appeles "tamarind" et il en pullule dans les parages. De plus, cette partie de l'ecole toujours en construction n'a pas encore ete benie, d'ou ces etranges visiteurs... Tout le monde(y compris laurent) en a eu des frissons! Et, Je l'avoue, je devais aller aux toilettes,et ben... je n'ai pas pu fermer la porte! Ca va mieux maintenant je vous rassure cher lecteurs, je le vis mieux depuis que plus rien n'apparait sur mes photos! Laurent et moi restons dans le doute quoi que...

Ate Sophie

Monday, October 11, 2010

Le 9 octobre

"Alouette Foundation of The Philippines, Inc"

Debout 6h du mat, dur dur... Marlene nous rejoint et nous partons vers le port ou nous prenons un bateau (trajet de 20 min) pour rejoindre l'ile de Cordova... Il vient de pleuvoir (sol completement boueux) et nous mettons pas mal de temps a trouver un terrain adequat... Finalement c'est dans une classe d'ecole encore en construction que nous jouons pour environ 120 enfants du quartier. Cela se passe assez bien malgre la fatigue ressentie durant le spectacle (popote interieure...). On arrive a la fin du show et on se demande un peu ou est ce qu'on va trouver l'energie pour jouer une deuxieme fois dans l'apres-midi... On est gentillement invite a manger un delicieux repas specialement prepare pour nous! C'est l'occasion de parler de l'association, des enfants et de certaines histoires de fantomes rodant dans les parages, plus particulierement dans les arbres (les plus hauts). Les Philippins y croyent dur comme fer et il est presque impossible de ne pas y croire a notre tour... c'est a vous donner la chair de poule! Et c'est surtout le moment de remercier et de feter l'anniversaire de Marlene, notre attentionne et precieux contact a Cebu. Merci a elle pour toutes ces dates supplementaires!

Kuya Laurent


Toujours le 9 octobre:


"Carbon Market"


On doit se trouver une place dans cet immense marche surbonde qu'est Carbon Market. Apres un tour d'une demi heure, on nous propose de jouer dans l'entree d'une Eglise donnant sur une petite ruelle bien animee.

On y tend notre corde entre 2 grilles (celles de l'entree) et on se change dans l'Eglise meme, a l'etage du dessus, sans doute abandonne depuis bien longtemps vu l'etat des lieux...

On commence le spectacle et deja une soixantaine de gosses se bousculent pour y voir quelque chose. Notre espace de jeu est reellement tres petit et, au fur et a mesure, les enfants se rapprochent de nous tandis que les passants s'arrettent juste un moment. On est vraiment trop serre et certains de nos petits effets (habituellement droles) ne prennent pas. La fatigue sans doute... Cela se termine par des mains tendues, les enfants semblent tres heureux de notre venue et nous "arrachent" gentillement les bras.

Meme si parfois on peut avoir l'impression que le spectacle fonctionne moins bien, cela n'est pas forcement un echec (meme si on le prend comme ca de temps en temps), car ces enfants nous donne toujours l'impression d'avoir vu "le spectacle de l'annee". Finalement, l'essentiel est d'etre venu passer du temps avec eux...

Kuya Laurent





Toujours le 8



"Passerelles Numeriques" (assoc francaise recente qui s'occupe d'etudiants adolescents et les aide dans la recherche d'emplois)

Nous arrivons dans une cour de maison ou la aussi nous sommes attendus... Les ados viennent d'apprendre que la surprise annoncee quelques jours auparavant est en fait un spectacle de clowns! Et ils sembles ravis! On recherche un endroit approprie et une fois encore un terrain de basket s'offre a nous. On est deja en fin d'apres-midi et il fait moins chaud mais plus sombre aussi. Heureusement, on profite de l'eclairage du terrain. Comme a chaque fois, on peut sentir des le debut si le spectacle va bien fonctionner ou pas. Et il fonctionne au dela de nos esperances! Le public se compose de + ou - 120 personnes, agees de 2 a 20 ans, avec une majorite d'adolescents (on a un autre rapport de jeu avec ces derniers qu'avec les enfants). Certains n'hesitent pas a jouer avec nous , ils nous font meme des blagues auxquelles c'est un plaisir immense de repondre ;-) ! On s'eclate a fond, ca rigole dans tous les sens. Apres le spectacle on est invite a manger avec eux, tres bon moment ou l'on peut echanger... Une guitare se profile dans un coin, Sophie en profite pour partager quelques chansons de son cru. On finit par gentillement les laisses a leurs etudes, car le lendemain ils passent leur dernier examen! Merci et bonne chance a eux!



Kuya Laurent







Le 8 octobre



"CCCC Child Center, Inc" (avec l'association "Child and World Cebu - Empower")

Il est 9 h du matin et nous jouons cette fois dans une... Eglise (a la place du cure, juste devant l'autel)! Il faut dire que c'est un lieu assez cocasse pour deux clowns. Les enfants nous attendent impatiemment, il y a beaucoup d'excitation dans l'air mais surtout enormement d'enthousiasme... On commence le spectacle et les rires sont deja bien presents! Comme d'habitude, je fais mon entree apres Sophie et quand j'arrive, c'est pres de 220 enfants que je croise sur mon chemin et a qui je dis bonjour... Le spectacle marche du tonnerre et on s'amuse comme des petits fous! Le responsable de l'assoc est tres tres heureux du spectacle et semble attacher beaucoup d'importance a ce genre de demarche. Nous sommes tres contents mais assez fatigues, petite discussion avec les responsables autour d'un bout de pizza et hop, on repart dans le centre....



Kuya Laurent




Thursday, October 7, 2010

Toujours le 7 octobre:


"Carreta Cemetery" (Association "Enfants D'Asie")

En fin d'apres midi, notre boulot reprend de l'ardeur car nous jouons pour des familles (qui se faisaient deja une joie a l'idee de voir des clowns) vivants dans un petit cimetiere et aux abords de celui-ci.
Ils n'ont rien et c'est la raison pour laquelle ils vivent dans ce cimetiere. Il faut savoir qu'ici, le clown est synonyme de "fete d'anniversaire" pour ceux qui ont la chance de pouvoir s'en payer un, et c'est pas donne...
Alors quand deux clowns debarquent pour un spectacle gratuit d'une heure, c'est un boum au coeur! Et c'est la que la mission prend tout son sens! Le spectacle se deroule a merveille et les enfants (environ 50) comme leurs parents (+ou-20) ouvrent leurs yeux tout grands et nous offrent leur rires et leurs vifs interets. On est au milieu de la vie qu'ils creent. La nuit tombe tres vite et vers la fin du spectacle, on est quasi dans le noir. Mais personne ne decroche! Une fois le spectacle termine, seance de bisoux et de mains serrees... On s'assoit sur quelques marches et on reste la, pose, entoure d'enfants avec lesquels on se detent en rigolant. On est dans leur coeur et ils sont dans le notre...

Kuya Laurent



Le 7 octobre:

"Sage Prep Schoolhouse Cambridge Cebu"

Apres une nuit difficile dans cette fameuse chambre ultra humide et sans aeration (mhfff...), on se rend dans une ecole tres mignonne.
La demarche cette fois-ci est differente... Il s'agit de jouer pour une centaine d'ecoliers (+ 20 adultes) dont les questions d'argents ne font pas partie du quotidien. En contre partie, les parents de ces enfants font don de vetements de sports (baskets, short et t-shirt) a des enfants des rues. Ces derniers font partie d'un programme leur permettant de pratiquer de l'athletisme, et ainsi de les sortir un peu de leur quotidien et d'exercer leur talent sportif. On auraient bien joue pour eux aussi!

L'acceuil est toujours aussi chaleureux et le spectacle se passe tres bien, neanmoins nous avons la sensation que l'interet des enfants est different que dans les autres endroits ou nous avons pu jouer...
Je veux dire que ce spectacle et la demarche qui l'accompagne ont une grande valeur a nos yeux. Ce qui est primordial pour nous (et donc pour la mission), c'est de venir jouer pour des enfants (et familles) souvent abandonnes de tous et n'ayants aucun "acces" a la culture (spectacles et autres...), et par la meme occasion de leur montrer qu'ils ont de la valeur a nos yeux.
Et en ce debut d'apres midi, on se retrouve face a certains ecoliers qui ont deja sans doute vu beaucoup de films et pour qui le spectacle semble n'etre qu'un divertissement de plus. La question qui me vient a l'esprit est : "pourquoi ces parents ont-ils attendus que l'on vienne jouer devant leurs enfants, pour donner 2-3 vetements a des enfants des rues?..."
On peut se dire que meme si l'on a pas pu rencontrer ces enfants des rues, ils pourront au moins s'essayer au sport et pendant un moment penser a autre chose...

Kuya Laurent

Cebu...

C'est de notre nouveau lieu de predilection(internet cafe), que, confortablement assise avec une affolante figure decomposee, je puise mes dernieres forces pour vous raconter nos dernieres aventures...
Tout d'abord, parlons de la ville, Cebu. Arrivee a l'aeroport avec un baggage en moins. Ca y est, je l'avais pressenti, mon sac est perdu a jamais! Je ne peux reprimer ma premiere vraie ralerie du voyage, meme si j'essaie de toute mes forces de rester souriante, je suis quelque peu contrariee...Mais paniquer ne sert a rien, la preuve, une heure et demie plus tard, je recupere mon precieux bien, et hop, on enchaine avec le taxi. Pas le jaune non non on sait, le blanc est moins cher. Tiens, bizarre, il faut faire une file!? On s'execute. On tombe sur un bon vivant tout souriant, c'est parfait, exactement ce qu'il me fallait! le sourire retrouve, on lui donne notre destination et lui de nous lancer que ca nous fera 600 pesos! Oui! "Very very far and because traffic, 600 pesos!" Nous de gentiment lui demander de metre le "meter"( compteur) parce qu'on nous la fait plus! On est devenu des pros dans le dejouement d'arnaques! Sauf que "no no no, it is airport taxi! No meter, very far! ...500 pesos!" heu...bof, non. Nous on sait bien que le meter existe! Rien a faire, il campe sur ses positions et continue a baisser les prix! Apres moultes refus de notre part, notre funny taximan devient quelque peu menacant, ce qui nous donne juste envie de fuir ce fou furieux qui n'a pas l'air de vouloir nous laisse partir! Hereusement, Laurent mon sauveur a su donner de la voix, et d'un ultime ton autoritaire, lui a ordonne de nous deposer, en plein milieu de la route, sac a dos et guitare a la main. Ouf! Trois seconde une plus tard, on en chope un autre, un vrai sympa cette fois et on se dirige vers notre hotel...le fameux avec l'episode de la porte defoncee...Ouais...Cebu semble ne pas nous porter chance!
Apres toutes ces aventures, on dort (essayons de dormir) enfin, pour etre en forme pour Guba le lendemain!En forme, on l'etait pas mais on a cartonne quand meme!
Finalement, les aventures desastreuses de notre arrivee a Cebu se font vite oubliees au fil de nos rencontres et experiences fabuleuses avec les enfants. On est connu a l'internet cafe et les jeunes qui y travaillent sont nos nouveaux potes! Il y en a un qui nous a meme aider a trouver un super hotel pas cher, et o combien confortable! Ah oui, parce que, afin d'economiser un peu, lorsque nous avons change d'hotel(apres etre reste bloque dans la chambre la premiere nuit on a voulu trouver un autre hotel, plus solide cette fois), nous avons choisi la chambre la moins cher. On a checker(un peu trop)rapidement la chambre,et on l'a prise (hormis une legere odeur de moisi cela semblait etre le paradis compare a la nuit qu'on venait de subir dans le precedant!)Sauf qu'on a rapidemment compris que le paradis, ce n'etait pas! Un hammam, oui. La seule pauvre fenetre que nous avions donnait sur le couloir de l'hotel et nous n'avions qu'un pauvre fan (ventilo pardon) pour "aerer" la piece.L'humidite ambiante y etait tuante et malsaine, meme nos feuilles de papier en patissaient et on y passait des nuits atroces, tentant de gerer tant bien que mal le seul et unique fan que nous avions afin qu'il desserve nos lits respectifs (et c'est pas evident quand ce sont des lits superposes!).
bref, voyant nos jours hards approcher a grands pas(on joue 7 fois en trois jours), Lo et moi on s'est dit que tant pis, c'est plus vivable, on pue, on dort pas, nos fringues sont sans cesse humides, et la , ON CRAQUE. On veut un peu de confort!On a parle de notre desarroi a notre nouveau pote et celui-ci nous a degote un hotel super pour moins cher que celui ou nous etions et avec air co!!!Ca c'est la grande classe! Ce soir, nous avons donc droit a notre premiere nuit air conditionnee!!D'habitude, j'en suis malade mais un peu de fraicheur, une douche qui fonctionne, du papier de toilette,des petits echantillons de savons et de shampoings ainsi que des draps et des essuies a dispo, on dit OUI!!!Le tout pour la modique somme de 610 pesos! (a Cebu, pas moyen de trouver en bas de 750 sans air conditionne!) Si ca c'est pas de la debrouille!
Ce soir donc, on est aux anges! Encore plus apres cette journee a nouveau intense et riche en emotion. Nous avons joue deux fois et notre prestation au cimetiere etait juste incroyable.Ca fait toujours un choc quand on te dit que la gamine qui se pend a ton cou avec un rire qui monte jusqu'qu ciel se fait battre par son pere a coup de baton pour la punir de vouloir regarder la television...
La plupart des gosses qu'on rencontre se font abuses sexuellement, battre ou se prostitueent pour subvenir a leur besoin ainsi qu'au besoin de leur famille. Ce sont des gosses-adultes qui ont cette force incroyable que je ne pourrais jamais comprendre: Celle de garder leur innocence malgre le pire qu'ils subissent tous les jours. Je ne peux exprimer mon respect tant il est grand ainsi que ma colere face a tant de cruaute et d'indifference de la part du gouvernement. Colere envers l'eglise qui refuse jusqu'au bout le port du preservatif, ce qui entraine une "production massive d'enfants" qui se retrouveront a mendier dans les rues. Colere encore quand je vois ces vieux blancs moches et flasques qui viennent exploiter les jeunes filles d'ici. Il y en a partout! Le tourisme sexuel est juste affolant! je n'ai meme plus envie de sourire a un vieux touriste blanc seul dans la rue, persuadee (peut etre a tort parfois...) que ca doit etre un de ces gros degueulasses. Je m'emporte...Mais il y a de quoi!Ce pays a de quoi en decourage plus d'un tellement il est difficile de faire bouger les choses ici! L'eglise a un pouvoir gigantesque! Les gens, pour la plupart non cultives, boivent ses paroles divines que je qualifierais moi parfois de meurtrieres. les jeunes livres a eux meme font seuls leur education sexuelle et la decouvre tres jeunes et donc mal: Beaucoup de jeunes de 13 a 18 ans se retrouvent enceintes! C'est un enorme probleme aux Philippines! Quel courage et quel travail formidable font toutes ces associations! Je leur rend hommage et m'incline devant tant de generosite, de courage et d'implication.

Wednesday, October 6, 2010

Le 6 octobre:

"Carcar Day Care Center"

Ce matin 10h, nous prenons le taxi avec Marlene (femme adorable qui nous a trouve 4 dates a Cebu), puis nous prenons un bus pour rejoindre Carcar a 1h de route. La vie y est un peu plus douce et plus charmante que Cebu City (pas mal de batiments de l'ere espagnole).
On rencontre la directrice de l'ecole et on se presente au maire, sympathique et occuppe.
L'heure de midi s'imposant, on nous propose un lunch (genereusement offert) dans un "Jollibee", un des celebres fast-food que les enfants admirent tant ici...
Apres avoir avaler une "sorte"de poulet (epice a souhait) et une dose de riz (incontournable) accompagnee d'une sauce brune (sans gout), nous nous dirigeons vers une grande salle couverte qui abrite un terrain de basket-ball!!! C'est la que nous allons jouer pour environ 200 enfants (+ 150 adultes) et c'est plutot confortable comme endroit.
On commence mais ce n'est pas facile, le plafond est haut, notre public nombreux et bruyant, de ce fait il semble que notre energie et notre voix partent dans toutes les directions... Le rythme du spectacle fait de droles d'aller-retours, en tout cas pour nous (popote interieure!). Mais malgre tout, on a la salle avec nous (tous ages confondus) et les rires nous portent une nouvelle fois!
Fin du spectacle, incroyable seance photo de plus d'une demi-heure avec les gosses et leurs parents. On a encore jamais vu ca! ;-)

Kuya Laurent

Monday, October 4, 2010

Arrivee a Cebu...
Petite anecdote pour commencer:
On cherche un petit hotel pas trop cher et apparament ce n'est chose facile a Cebu. On rencontre Antonio, qui nous renseigne gentillement sur quelques hotels, on fini par tomber sur une chambre dans nos prix... Tres basique, 2 lits simples et c'est tout, le reste (douche et toilette) se trouve a l'exterieur . Sophie revient de sa douche et ferme la porte de la chambre. Je m'apprete a faire de meme, sauf que la porte de la chambre ne s'ouvre plus! La serrure est cassee! N'ayant pas le numero de l'hotel (un peu pourri tout de meme), on se retrouve enferme et accompagne du seul objet de la chambre, une Bible (nous sommes sauves)! On decide d'appeller notre contact (Haley et Dewee) avec qui on doit dinner le soir-meme. Une heure plus tard, ils finissent par faire sauter le chambranle pour nous faire sortir...

Nous sommes donc invites par Haley et Dewee (les 2 fondateurs de CEC 88) dans un tres bon restaurant philippins. On y discute de la journee de demain et on apprend qu'il y aura plus ou moins 900 enfants! C'est notre premier public aussi nombreux.

Le lendemain, on vient nous chercher en voiture vers 11h et surprise... on nous reinvite au resto (chinois cette fois-ci) avant de se fair une heure de route dans la montagne.
On debarque dans une ecole, l'association y a organise une grande fete pour les centaines enfants s'y trouvant. Au programme: chateaux gonflables' bonbons, glaces et notre spectacle!
Et c'est le pied total! Sans doute notre meilleure representation, on rallonge tant on s'amuse. On se lache et en retour on recoit les rires de 900 gamins et parents.
Quel beau cadeau ils nous font la. Le spectacle est solide maintenant et on semble enfin gerer notre public. L'equipe de CEC 88 nous a superbement encadre. On se sent comme "escorte".
Apres ces emotions, devinez quoi... on mange a nouveau! Ah, des nouvelles sensations sur mon palais! On fini par rentrer avec les rires dans le coeur et l'envie de recommencer au plus vite.

Kuya Laurent

Ecole de Guba

Aux Philippines, octobre est le mois des enfants. Chance! On est la pour les celebrer!
Ce samedi a Guba petite ecole perchee dans les montagnes de Cebu, c'est la grosse fiesta pour les eleves: barbes a papa, glaces, chateaux gonflables,jeux en tout genre, rien ne manque pour colorer la journee de 900 bambins tout excites! Dans cette ecole, 114 eleves sont scholarises grace au travail merveilleux de Cee c 88, association fondee par dewey et Haley, deux amis de longue date qui ont decide d'offrir de leur temps afin de redonner espoir a ces jeunes qui vivent dans les montagnes et qui n'ont pas la chance de pouvoir aller a l'ecole. Nous en profitons pour leur rendre hommage et les remercier pour leur acceuil sans pareil.
C'est donc 900 bouilles qui attendent patiemment de nous voir ce jour la!Impressionnant!C'est la premiere fois que nous sommes confronte a un tel nombre! Mais on a confiance maintenant, le spectacle commence a etre bien rode, et face a tant de generosite et de rires, nous on prend juste notre pied! On improvise, on joue avec les gosses, on s'amuse comme des fous et ca se ressent. Le spectacle qui ne dure habituellement pas plus de 45 minutes, prend de l'ampleur, et on joue un peu plus d'une heure. Un nouveau miracle s'est produit aujourd'hui: entre Laurent et moi ainsi qu'entre nous et le public. C'est fou ce que c'est porteur de jouer devant tant d'enfants!

Meme si c'est le pays de la mal bouffe, de la chaleur et de la crasse, c'est evident, c'est avant tour le pays de la generosite et du sourire.
Encore merci a Dewey et Haley, ils sont le reflet de ce pays.

Ate Sophie
Le 26 septembre 2010

On joue cette fois dans un restaurant japonais, chez Yachi, un super contact (merci Gauthier). Accueil super chaleureux, tres beau restaurant et air conditionne s'il-vous-plait! On joue pour une bonne vingtaine d'enfants tres sages, trop sages! On ne sait pas tres bien d'ou ils viennent, probablement des ecoliers. Etant donne la disposition du restaurant on decide de jouer sans la corde, ce qui est moins chouette pour nous et sans doute moins chouette pour les enfants. Il sont tellement timides que meme une poignee de main leurs est difficile. Ils rigolent tout de meme mais on a vraiment du mal a rentrer en connexion (surtout physique) avec eux.
La suite leurs convient sans doute mieux, petit workshop organise par Yachi: dessins-paillettes; creation de pizzas et delicieux repas. J'apprends quelques mots de francais a deux japonais tres sympas. L'adorable Yachi nous remercie (en esperant nous revoir), nous offre de petits souvenirs et nous raccompagne gentiment jusqu'au seuil de la porte...

Kuya Laurent

Ah! Manille...

Je sens que cette ville m'epuise. La chaleur et le bruit deviennent durs a supporter surtout quand on joue parfois deux fois dans la meme journee.
Le temps passe vite a Manille car tout prend le double du temps. Les jeepneys, tricycles et autres vehicules se battent pour se frayer un chemin dans la circulation dense de la ville et un trajet de 10 minutes peut facilement durer une heure.
Le metro n'est pas mal non plus! On a pas ose y penetrer la premiere fois qu'on la prit, bouche bee devant la foule de gens a l'interieur de celui-ci! On attend le suivant, esperant moins de monde car impossible de penetrer dans ces metros bondes. Faux! A Manille, rien n'est impossible, surtout quand il s'agit d'entasser des gens! Ils sont tres fort! On a donc prit notre courage a deux mains et saute dans le compartiment le moins bonde. Sauf que, un arret plus tard, Laurent se fait gentiment ejecte et replace dans un autre... Moi de le suivre evidement et de me retrouver au milieu de beaux (hum...) males Philippins! Ha non, il y a une fille pres de moi dans un coin...ouf, je me sens moins seule... Explication de tout cela: c'est que, aux Philippines, on est tous chretiens, et tout bon chretien qui se respecte met a dispo un compartiment reserve aux filles... Ben oui! Il fallait le savoir... N'empeche... ils sont fous ces Phillipins! :-)

Ate Sophie

Saturday, October 2, 2010


C'etait excellent!
On a commence le spectacle avec les enfants assis sur un banc pour finir entoures de 300 personnes. Voila, on tient enfin notre spectacle, sur lequel on peut assoir notre confiance et se permettre d'improviser. Quand il y a autant de public, on s'oublie reellement et on prend un immense plaisir a jouer! C'etait notre derniere pour Kanlugan (et elle etait tres bien)!
Vient le fameux adieu a Kanlugan et a Wilmar (en orange sur la photo) qui, avec sa gentillesse habituelle, nous remercie en nous offrant (encore) des biscuits et des sodas fluos (et en sachets!). Merci a lui ainsi qu'a Solene pour ses photos et ses contacts pour Cebu.

Kuya Laurent
le 25 septembre 2010

Comme promis nous devons jouer pour les enfants de Kanlugan sur le marche de Dagonoi, grand marche qui se situe tout pres de chez nous. On est tres excite a l'idee d'y jouer parce qu'on est samedi et de ce fait, le marche grouille de monde et les enfants sont partout! On se change vite fait dans les toilettes chaudes et humides du marche (la chaleur y est tellement intense que mon costume colle a ma peau et que j'ai du mal a m'habiller!). Fin prete, j'y vais. Petite pointe de deception lorsqu'a mon arrivee ne se trouve qu'une trentaine d'enfants assis sur un banc...Mouais..Tout ca ne dure pas bien longtemps, de seconde en seconde, la foule se remplit et une centaine de sourires accueille Laurent! A la fin de la representation, nous sommes encercles(adultes et enfants confondus) et saluons pres de 300 personnes! Ca c'est plus que du bonheur! Incroyable! La foule est aux anges et nous aux paradis avec eux!
Encore une fois surpris par l'energie inimaginable que peut nous insuffler le public, on rentre chez nous, vides.

Ate Sophie
le 22 septembre 2010

On descend a Central et on se dirige avec Wilmar(benevole Kanlugan) vers Intramuros. Une enorme avenue (large et rapide) nous separe d'Intramuros. On doit jouer au centre de cette avenue sur un tout petit terre-plein. Pour se faire on traverse d'un pas presse 5-6 bandes de voitures. Wilmar se charge de ramener les quelques enfants alentours. L'endroit est quelque peu insolite: fort petit et legere odeur d'urine... :-) On joue pour une quarantaine de gosses et deux curieux policiers. Ca se passe bien, rien d'exeptionnel nous concernant. Echange de mains habituel a la fin du spectacle et meme d'adresses (facebook quand tu nous tiens). Bref, toujours autant d'adorables bambins!

Ate Sophie and Kuya Laurent

Friday, September 24, 2010

Feelings

J'avais consciencieusement écrit au prealable un petit mot relatant le spectacle mais je sens soudainement l'envie d'ecrire autre chose...
Manille...Juste avant de venir on a beaucoup discuté laurent et moi sur nos émotions, nos sentiments, ce que ça nous procure d'etre ici...Etrangement ici nous n'avons que très peu de temps pour nous et pour la réflexion. C'est donc après 10 jours de folies que le besoin de parler nous prend comme ca, sans crier gare...
Que dire? Il y a tellement a dire, tellement de questions sans réponses, tellement de vide parfois qui nous semble incompréhensible. Le vide d'émotions, le vide de larmes, comme si notre coeur était a sec, trop peur d'ouvrir celui-ci de peur qu'il nous tue..Alors on regarde les choses avec distance... On regarde ces gosses mendier dans la rue et crever de faim, sans même un pincement au coeur, on côtoye la misère avec un détachement proche de l'inhumain. Et puis on se demande si on a du coeur, on fini par en parler avec son pote et on sent les larmes monter aux yeux...Que dire de plus? La confusion regne, mais ce qui est sur, c'est que le coeur on ne l'a jamais perdu.

Thursday, September 23, 2010

Bis















Il est 17h, le soleil se couche bientôt…
Comme prévu on revient au bidonville pour partager notre spectacle. Petit à petit les gens (enfants et adultes confondus) apparaissent, ils sortent de leurs cachettes pour nous observer. Il a plu toute l’après-midi, il y a des flaques partout, on décide donc de jouer dans la rue juste à coté. On installe notre corde, gentiment aidés par quelques adultes. Ca comme à grouiller d’enfants …
On se change vite fait dans une des petites maisons. Ils sont un peu moins de cent à nous attendre dehors. On se lance ! Les rires groupés à l’arrivée de nos deux clowns nous mettent en confiance pour la suite. Au fur et à mesure du spectacle je me sens pousser des ailes, mon corps déborde d’énergie, j’en rajoute autant que je peux et saute sur toutes les occasions pour interagir avec les enfants. C’est fort, c’est même très fort ! La sensation d’être suivi et aimé par tous nous traverse. Il y a une énergie positive dans ce bidonville qu’on n’avait peut-être pas encore ressenti jusqu’à présent. En tout cas, pas d’une telle intensité. Qu’est ce qu’on s’amuse !
Fin du spectacle, on se fait assaillir de tous cotés. Les mains se tendent, on passe au contact direct et physique par le biais du fameux « Give me five ! ». L’échange de mains est très important pour les enfants et pour nous même, il permet de remplacer la parole (on n’est pas des pros du Tagalog) et nous permet de conclure la rencontre. On nous demande nos prénoms et on nous remercie chaleureusement. Avec le soutient d’un tel public, nos clowns sont plus sincères et plus justes dans leurs intentions et leurs émotions (de plus en plus grandes). Cela provoque en nous un sentiment de bonheur et une envie de donner de plus en plus. La fatigue n’existe plus…
Cela nous a vraiment touché de voir autant de sourires et d’implications tout au long du spectacle. Je pense que c’était notre meilleure prestation jusqu’à présent. Une fois changés, nous marchons dans la rue à la recherche d’un bar pour discuter le coup avec « Jamming », celui qui nous a fait entrer dans le bidonville. Les enfants nous tiennent par la main, nous demandent déjà quand on reviendra et nous suivent encore pendant quelques centaines de mètres.
Après cet échange d’impressions, on rentre chez nous avec la possibilité de jouer trois jours plus tard dans un autre bidonville, à Tondo (Jamming y connait quelqu’un). Quelle bonne soirée, riche en émotions !
Kuya Laurent

Grand frisson.


Il y a trois jours, alors que nous nous promenions dans la ville avec nos amis volontaires, du haut d’un pont on tombe sur une bande de jeunes super sympas qui nous invitent à venir boire un coup avec eux sur la voie ferrée quelques mètres plus bas, au cœur d’un bidonville(photo) ! Ni une ni deux, on se précipite en dessous du pont, on arrive dans une rue, puis on traverse, penché, un long couloir sombre (on essaie de ne pas prêter attention à l’eau qu’on sent sous nos pieds et qu’on soupçonne être mi-eau, mi- on vous laisse deviner) dans lequel on peut distinguer de petites « maisons » de part et d’autres de celui-ci, puis on se retrouve sur une autre rue et un petit couloir plus tard, on y est ! C’est la fête en bas ! Nous voilà, 5 blancs à fêter avec eux l’anniversaire d’un des leurs ! Leur générosité est hallucinante : cigarettes, gsm (sorte d’alcool fort au citron), rires ! On n’y reste pas longtemps mais on promet de revenir, cette fois, en costume et nez rouge ! Le rendez-vous est fixé : on revient le mercredi à 16h30 jouer pour l’entièreté du bidonville !
Et on est bien sûr au rendez-vous ! Pratiquement toute l’équipe de volontaires nous a accompagnés et c’est parti ! Nous sommes accueillis comme des rois ! On nous propose une maison pour nous changer, les gosses n’arrêtent pas de vouloir jouer avec nous et on semble être l’attraction du jour ! Cette fois, toute l’importance de ce qu’on vient faire dans ce pays prend son sens à mes yeux. Même si ça reste un bonheur de jouer pour les gamins des ONG, ceux-ci commencent à s’habituer à être pris en charge et à recevoir de l’amour et de l’attention de la part des volontaires. Les gamins des bidons-villes n’ont pas cette chance, c’est alors d’autant plus important pour nous de jouer pour eux ! C’est une chance de nous retrouver face à tant de bonheur ! Plus qu’ailleurs, on sent une effervescence, une joie intense de nous rencontrer et de voir le spectacle !
On commence donc, devant une centaine d’enfants, d’ados et de parents, attentifs, réceptifs et souriants ! Et les mots manquent en réalité ! Que dire à part que le spectacle à décollé, que ces gosses nous ont fait pousser des ailes et qu’on a presque jamais autant pris de plaisir ! Quelle émotion bouleversante après le spectacle quand une centaine de gamins t’encerclent, veulent te serrer la main, te faire des « hi five », ou encore recevoir des bisous (à la fin du spectacle, nos clowns tombent éperdument amoureux en se donnant un bisou sur la joue … Bisou qui remporte toujours beaucoup de succès auprès du public, tout âges confondus !) !!! Ca, je n’avais encore jamais ressenti ici et les mots manquent ! Ils me manquaient aussi la bas, et c’était les larmes au coin des yeux que je serrais leurs petites mains en leurs disant mon prénom…
Que dire finalement à part merci … Merci à eux, merci à tous ceux qui ont rendu ça possible et merci à mon partenaire …
Ate Sophie

Emotions...


C’est tôt le matin que nous entamons une journée qui s’annonce riche en émotions. La journée commence donc avec un spectacle prévu à 9h mais qui se joue finalement à 10h…tant mieux, ça nous laisse le temps de nous réveiller un peu !On joue pour une vingtaines d’enfants, et ça se passe…Comme d’hab, un petit débriefing entre nous après pour passer en revue ce qui a marché ou pas, petit repas délicieux gentiment offert par la maison, et hop, on saute dans le jeepney direction la maison , internet d’abord et sieste enfin pour être en forme pour ce qui s’annonce être une expérience mémorable …
Ate Sophie

Tuesday, September 21, 2010

21 septembre

Premier spectacle pour Kanlugan. On arrive plus tot que prevu au bureau de l'association. On est cense jouer sur une place pour des enfants et des ados. Les conditions de jeu etant difficiles dans les rues (souvent encercles d'enfants et de passants), nous avons au prealable modifie le spectacle pour ne faire dos a personne. Mais une fois arrive a l'office, on nous dit que la representation est annulee. Puisqu'on etait quand meme sur place, on demande si on peut jouer pour la vingtaine d'enfants qui font leur sieste au rez de chaussee. Cela ne pose aucun probleme.

Mais etant donne que les enfants on plus ou moins 5 ans( et venaient a peine de se reveiller), que nous n'avons que 4 metres pour jouer et qu'il est impossible d'attacher notre corde, nous decidons d'adapter le spectacle. Nous reprenons alors des idees survenues lors d'impros en Belgique( juste nous deux et le drap). Nous misons cette fois plus sur les emotions et les echanges( plus intimes) avec les petits bouts. Super! Notre angoisse (de savoir si ca allait marcher ou pas) s'estompe et fait place a un bonheur partage. Cela marche des la premiere seconde, ils sont avec nous sans etre jamais effrayes par nos droles de tetes et notre envie d'aller vers eux. Leurs rires et leurs attentions depassent nos esperances, nos clowns sont plus doux et les enfants completement captives. Fin du spectacle: quelques enfants s'empressent d'essayer ce fameux nez rouge, intrigues par ce bel objet. On me compare a mr Bean( pas la premiere fois dans le pays!).
Une paella made in Phillipines ( gluante a souhait!!) nous est gentillement offerte et Sophie, voyant de loin une guitare la taquiner, pousse evidemment la chansonnette!

Kuya Laurent
Cette semaine on joue 4 fois pour une association rencontre via Virlanie.
Elle s'appelle Kanlugan (sa Er-Ma Ministry Inc). C'est une assoc qui se charge d'enfants abuses, negliges et exploites. Ils les acceuillent, les nourissent, les scolarisent, developpent avec eux leurs potentiels et les "bonnes" valeurs. Nous avons rencontre son directeur, Rael, qui adore rigoler...

Sunday, September 19, 2010

C'est gagné !

On apprend la veille qu’on doit jouer deux fois d’affilées dans la matinée, de 9h a 11h. Mais personne ne semble réellement au courant qu’on arrive. Finalement on ne doit jouer qu’une seule fois pour une cinquantaine d’enfants provenant des différentes maisons de VIRLANIE. Le spectacle se déroule dans une cour à l’arrière d’une des maisons. Il y fait très chaud.
Tout le début du spectacle fonctionne, des rires et une belle attention à notre égard. Mais au bout d’une demi heure, certains décrochent un peu, les autres restent attentifs. On bosse dur pour les ramener a nous (il fait vraiment étouffant) et on arrive a la fin du spectacle. Yes ! Mission accomplie. Je crois qu’il n’y a pas un seul enfant qui soit réellement parti. La difficulté est de les garder avec nous pendant 40 minutes (sur une chaise). Ce qui est compliqué, c’est qu’on est chez eux et pas au théâtre. Ignorant les conventions théâtrales que l’on connait en Europe, ils sont libres de partir quand ils le désirent (le plus souvent à la moindre incompréhension). Donc on peut se rassurer en se disant que s’ils ne partent pas avant la fin du spectacle, c’est gagné !
Kuya Laurent

DOUTES


Après un peu de repos bien mérité en dehors de Manille, on revient, chargé à bloc pour jouer pour les enfants de VIRLANIE. On doit jouer deux fois ce matin …ou pas… Bon, avec les Philippins on ne sait jamais très bien, il faut toujours s’attendre à des changements de dernières minutes. Et nous on est servi ! On nous a annulé la vieille au soir (vendredi) notre représentation de dimanche dans les bidons villes (cause de décès. On ne sait pas si le spectacle sera reporté ou non.) et ce matin, très peu au fait du programme de la journée et de notre arrivée, on joue avec du retard et on nous annule une représentation dans le tas ! Déçus … Mais bon, c’est le folklore philippin, faut bien qu’on s’y fasse !
Ce matin donc, une myriade de petits loups nous accueille, nous saute dessus, nous dit « hello », « what’s your name ? » ! Et nous de répondre par des sourires avant de nous apprêter.
Ils sont prêts. Je peux faire mon entrée … Tout se passe à merveille, les enfants réagissent super bien, ça cartonne ! Et puis, au bout de 30 minutes, petit à petit, on sent certains décrocher ! Ca c’est bien la première fois que ça arrive ! Difficile à les maintenir à l’écoute ces petits bouts là ! Laurent et moi faisons notre possible mais on a l’impression de ramer un peu. On remarque que le slow motion derrière le drap a souvent du mal à fonctionner avec les enfants. On va devoir trouver une astuce…
Le spectacle se termine et on ne peut cacher notre petite déception à nos deux amies volontaires qui sont venues nous voir. Elles nous rassurent en nous disant que ça n’avait pas été leur impression, que les enfants avaient l’air de bien accrocher dans la globalité et que de toute façon, ce sont des enfants difficiles à garder en place. C’est vrai que nous sommes peut-être un peu trop exigeants avec nous-mêmes et qu’on a tendance à vouloir les voir rire tous et tout le temps !
Ate Sophie

PAR TOUS LES TEMPS

Une heure pour y arriver, à travers le fourmillement de Manille. Totalement paumés, heureusement nous sommes guidés. On traverse des magasins, des rues, des marchés, des couloirs souterrains et on se retrouve dans une rue plus ou moins calme.
L’entrée du bâtiment donne sur la rue, une trentaine de gosses y jouent entre eux. On installe notre corde, dernière petite vérification avant de jouer sur le trottoir. Maintenant ils sont 45 assis, prêts à regarder notre show. On commence, ça rigole timidement, les enfants sont en observation, captivés par nos deux drôles de personnages. Au fur et à mesure du spectacle, ils se rapprochent de nous. On fini par jouer à un mètre d’eux, presque encerclés car la pluie fait des siennes derrière nous et tombe à seaux. Je suis trempé, les gosses s’abritent et commencent à prendre part physiquement au spectacle (ils tirent sur le drap et circulent entre nous). On doit alors improviser et oublier nos illusions derrière ce drap. On continue tant bien que mal sous la pluie. Là, c’est sûr, l’interaction avec les enfants fonctionne (le spectacle original, un peu moins). Les conditions extérieures nous ont un peu dépassées mais ce n’est pas grave, ils ont ri et ont joué avec nous sans retenue. Une fois le spectacle terminé, on reste environ une heure, jouant avec eux et les prenant dans nos bras. On finit par rentrer chez nous en tricycle à travers Manille, inondée…
Kuya Laurent

OPEN DAY CENTER

OPEN DAY CENTER
Chose souhaitée, chose faite. Le lendemain, on se rend à l’Open Day center, petit centre d’aide aux familles (on peut y laver son linge, manger, et les enfants sont encadrés)
Cette fois l’espace est exigu. Une cinquantaine d’enfants attendent, turbulents, notre arrivée.
On a chaud. Très chaud. La chaleur est écrasante et nous pompe beaucoup d’énergie, mais pas grave, on prend sur nous et on est prêt à tout donner pendant 40 minutes !
Je fais mon entrée. ca commence bien, je réussi à faire pleurer un petit bout de chou ! Qui plus est, celui qui m’a collé dès mon arrivée à l’Open Day center ! Mince ! Ca me perturbe un peu mais je décide de ne pas m’y attarder et de me concentrer sur les 49 autres enfants.
J’ai plus de mal que la vieille, je ne sais pas pourquoi, la sauce prend moins bien qu’au MYRC, et cela pendant un petit temps. Bon, il faut dire que : la corde avait été mal placée dès le départ (trop haute), on avait très peu d’espace et pour couronner le tout il a commencé à pleuvoir à verse, chose qui a entraine un mouvement de foule vers la droite, sur le coté, à trois centimètres de moi … Pas le choix, on doit improviser ! Je sentais qu’il fallait les emmener avec nous ces enfants là, il faut les faire participer. Ni une ni deux, on les embarque dans notre histoire et ça fonctionne (parfois même un peu trop, au péril de notre pauvre matériel qui a faillit se retrouver en deux morceaux ! Mais on a su gérer à temps l’effervescence et l’enthousiasme des enfants et avons appris de cette expérience qu’on ne demandera désormais plus jamais d'aide quand il s’agit de nous battre avec le drap chacun aux extrémités de celui-ci !!Ben oui c’était bête et c’était mon idée..oups oups!)
En gros on s’est retrouvé avec un nouveau spectacle tellement Laurent et moi avons improvisé, mais c’était délectable, surtout le fait d’avoir fait tant participer les enfants ! C’était un spectacle très chaotique mais intéressant.
Ici chaque spectacle est à chaque fois différent et je ressens ici plus que jamais le théâtre et le clown comme étant un « art vivant ». Rien n’est jamais figé, tout est toujours en mouvement, et chaque « accident » est un cadeau du ciel, il rend le spectacle unique et magique.
L’Open Day center se termine donc sur une note positive : On a su gérer les enfants, improvise et en plus on a reçu le plus beau de tous les cadeaux de la terre, des petits sourires pleins leurs petites bouilles trop mignonnes !
Et en plus mon chti bout de chou m’aime toujours, il est revenu nous coller à la fin du spectacle et m’a même jeté un baiser en partant, de quoi faire fondre mon petit cœur tout mou jusqu’à m’en faire verser un chtite larme (toute toute chtite…. )
Ate Sophie


Une petite bouffe sur le pouce et hop c'est reparti, on doit encore jouer deux fois pour le MYRC ( prison pour adolescents, criminels ou simples voleurs de pommes ...).
Suite a notre precedente prestation, on decide de reprendre le spectacle original, et la c est le miracle...


Les conditions de jeu sont semblables à celle qu’on connait en Belgique. On joue à l’intérieur dans une grande salle, barreaux aux fenêtres, normal … On voit de loin les ados nous attendant, assis par terre. On flippe un peu mais un dernier regard à mon partenaire et hop, je me lance. J’avance au milieu de deux rangées de garçons qui n’attendent pas une seconde avant s’éclater de rire ! Ouf ! Ils sont avec moi ! Je me sens pousser des ailes, la confiance revient et la joie de jouer aussi, plus que jamais ! Ca doit se ressentir car les ados sont morts de rire ! On enchaine avec l’arrivée de Laurent qui est à entrer dans les annales-couchée derrière mon drap, je pouvais entendre des rires monter au ciel !

Puis on joue à deux, on se plante, on oublie des trucs, mais pas grave, on est ensemble plus que jamais et on s’emmène jusqu’au bout.

Voila, c’est fini. Le calme revient quelques « hi five » plus tard, et on se retrouve « seul » (il y a toujours un ou deux curieux qui trainent dans les parages pour jouer avec nous), crevé mais heureux. On a 40 minutes pour récupérer car on joue dans la même salle pour d’autres ados. On en profite pour peaufiner quelques détails et régler les quelques petits soucis de mémoires qu’on a rencontré et c’est parti, au bord de l’épuisement total, on y replonge. Un peu inquiet quand même de ne pas tomber dans les vapes tellement la chaleur est intense et l’énergie déployée lors de cette journée aussi, mais l’inquiétude passe vite lorsque les rires reprennent de plus belles. C’est le meilleur énergisant qu’on puisse trouver ! La deuxième est encore meilleure, on n’en revient pas. Exténué et ravi on rentre chez nous, des souvenirs pleins la tête et on s’endort péniblement (dur dur cette nuit là à Manille) sous le ciel chaud et humide de Manille, un léger sourire au coin des lèvres … (sourire qui est quand même vite parti lorsqu’à trois heures du mat les cris, les motos ou encore les coqs un petit peu plus tard nous ont empêcher de fermer l’œil !...Oui Manille c’est ça aussi ….)

On a quand même la pêche et surtout une folle envie d’y retourner !

Ate Sophie


Surprenant le MYRC ! J’etais assez impressionné à l’idée de jouer dans une prison…

Je me disais « ho la la, ça va être dur de les captiver » , ces grands ados enfermés dans des cellules et surveillés par des gardes.

Ca y est, ils s’installent, tous bien alignés et bien sages. Espérons qu’ils rient … Et c’est le cas !

Dès nos premières apparitions, ils se marrent. Tout ce qui constitue notre jeu et nos regards fonctionnent. Cela nous donne plein d’énergie et nous, on se surpasse : Tout est plus grand, le jeu physique, nos émotions, la complicité entre nos deux clowns et celle avec le public, leurs rires. Ils nous ont emportés au-delà de ce qu’on imaginait, on a fait le voyage tous ensemble. Quel pied ! Et malgré la fatigue et la chaleur, on rejoue une deuxième fois pour un autre groupe : Encore mieux ! L’énergie clownesque nous dépasse et on improvise … les retours sont géniaux, pleins de sourires, de « Salamat »(merci) et de « Give me five ». Un véritable échange a eu lieu. La directrice vient nous féliciter, nous remercie. On est ému … Superbe journée !

Kuya Laurent