And in english...

They are young. They are beautiful. They have an incredible energy and very promising talent. Their names are Sophie and Laurent. Both 26 years old. And they set out to conquer the hearts of children-especially the most forgotten- of Manila and Davao in the Philippines.

Thursday, September 23, 2010

Bis















Il est 17h, le soleil se couche bientôt…
Comme prévu on revient au bidonville pour partager notre spectacle. Petit à petit les gens (enfants et adultes confondus) apparaissent, ils sortent de leurs cachettes pour nous observer. Il a plu toute l’après-midi, il y a des flaques partout, on décide donc de jouer dans la rue juste à coté. On installe notre corde, gentiment aidés par quelques adultes. Ca comme à grouiller d’enfants …
On se change vite fait dans une des petites maisons. Ils sont un peu moins de cent à nous attendre dehors. On se lance ! Les rires groupés à l’arrivée de nos deux clowns nous mettent en confiance pour la suite. Au fur et à mesure du spectacle je me sens pousser des ailes, mon corps déborde d’énergie, j’en rajoute autant que je peux et saute sur toutes les occasions pour interagir avec les enfants. C’est fort, c’est même très fort ! La sensation d’être suivi et aimé par tous nous traverse. Il y a une énergie positive dans ce bidonville qu’on n’avait peut-être pas encore ressenti jusqu’à présent. En tout cas, pas d’une telle intensité. Qu’est ce qu’on s’amuse !
Fin du spectacle, on se fait assaillir de tous cotés. Les mains se tendent, on passe au contact direct et physique par le biais du fameux « Give me five ! ». L’échange de mains est très important pour les enfants et pour nous même, il permet de remplacer la parole (on n’est pas des pros du Tagalog) et nous permet de conclure la rencontre. On nous demande nos prénoms et on nous remercie chaleureusement. Avec le soutient d’un tel public, nos clowns sont plus sincères et plus justes dans leurs intentions et leurs émotions (de plus en plus grandes). Cela provoque en nous un sentiment de bonheur et une envie de donner de plus en plus. La fatigue n’existe plus…
Cela nous a vraiment touché de voir autant de sourires et d’implications tout au long du spectacle. Je pense que c’était notre meilleure prestation jusqu’à présent. Une fois changés, nous marchons dans la rue à la recherche d’un bar pour discuter le coup avec « Jamming », celui qui nous a fait entrer dans le bidonville. Les enfants nous tiennent par la main, nous demandent déjà quand on reviendra et nous suivent encore pendant quelques centaines de mètres.
Après cet échange d’impressions, on rentre chez nous avec la possibilité de jouer trois jours plus tard dans un autre bidonville, à Tondo (Jamming y connait quelqu’un). Quelle bonne soirée, riche en émotions !
Kuya Laurent

No comments:

Post a Comment